La coulée douce

dd LA COULEE DOUCE

Bar de quartier, mais aussi petite épicerie et lieu de soirées à thèmes et concerts tourné vers les richesses culturelles d’ici et d’ailleurs :  la diversité au comptoir !

 

Le périple de Mala_coulee_douce_vue_de_dehors-de6f0rie Morgane, auprès de Patrick Rebourg, l’homme orchestre d’un bistrot de quartier parisien.

 » 51 rue du Sahel, 12ème arrondissement de Paris ; à ma droite la coulée verte, plus une feuille dans les arbres, un vent glacial s’engouffre par la piste cyclable, à ma gauche la Coulée Douce et ses lumières apaisantes, pas un soupçon d’hésitation, je pousse la porte vitrée.(…) Je salue Patrick le patron et m’assoie dans un coin, le dimanche c’est jour de concert et la salle principale de la Coulée Douce ne tarde pas à se remplir. J’avoue que le lieu est loin d’être anodin, et invite à l’échange, aux regards croisés, au discussions de comptoir et d’ailleurs. Ici ou là traîne un pot de crayon de couleurs, des journaux, un piano, un miroir ancien, une lampe à pétrole. Un mur entier est recouvert d’étagères dédiées à des produits d’épicerie équitable,  un autre est tapissé de pages de journaux. Le mur derrière le bar est plus classique pour l’endroit avec ses bouteilles, verres de toutes sortes et traditionnelle machine à café. (…) Patrick, passionné par les lieux de vie que sont les bars, a ouvert le sien en 2007. De ce travail immense et parfois difficile, dans un emplacement peu propice aux découvertes hazardeuses, est né un café où l’on ne peut que revenir lorsqu’on en a poussé une fois la porte. On y vient pour y déguster une simple bière, un petit rouge du Bordelais ou un jus de fruit équitable, manger un morceau le midi, mais aussi pour croiser les autres. Les habitants du coin, les audacieux qui sillonnent les arrondissements à la recherche de lieux de vie, les travailleurs affamés du midi, ou tout simplement une autre personne. Pour tous ceux ayant besoin d’un prétexte pour pencher leur tête dans l’entrebâillement de la porte et finalement rentrer, une fois par mois les mathématiques réveillent les cerveaux lors des Kafemath et chaque dimanche retentit la musique et arrêterait le plus sérieux des joggeurs arpentant le chemin en terre de la coulée verte. Blues, chanson à texte, musique latino, bien sûr j’en passe, le tout sur fond de rires, de conversations secrètes, d’anecdotes criées ou murmurées et d’histoires de quartier.

L’idée d’ouvrir un bar populaire avait déjà germé dans la tête du futur patron de la Coulée Douce lorsqu’il entreprit en 2005 une formation de reconversion professionnelle intitulée « entreprendre pour un commerce équitable ». Simplement, ces six semaines le confortèrent dans sa volonté de développer son activité en harmonie avec ses convictions, pour ne pas faire de son bar-café-épicerie un nouveau débit de boisson parisien sans âme, mais un véritable lieu de vie au sein d’un quartier. C’est aussi lors de cette formation que Patrick a fait connaissance avec Minga, décidant d’y adhérer dès l’ouverture de la Coulée Douce en 2007  »