Convention de co-investissement avec des magasins Biocoop en Bretagne : une graine d’avenir !

Fanch Oger, Mikaël Coroller, Xavier Hamon, le maire de Moëlan Marcel Le Pennec, Stéphane Poupon et Emmanuel Antoine.

Conscients que la promotion des semences de variétés-populations (dites aussi paysannes) revient à redessiner l’avenir des filières alimentaires en lien avec le développement des territoires ruraux et qu’elle est une réponse à l’industrialisation des agricultures et à la déprise agricole, les promoteurs de la campagne « Graines d’une Bretagne d’avenir » (Minga, l’Alliance des cuisiniers Slow Food, le Syndicat des Artisans Semenciers, le Groupement des Agriculteurs Biologiques du Finistère) ont signé une convention de co-investissement avec des enseignes Biocoop de Bretagne le 14 décembre dernier : Les 7 épis (à Lorient, Lanester, Mellac, Guidel et Riantec), La Belz’Saison (à Belz et Nostang), Finisterra (à Brest, Saint Renan, Lesneven, Saint Martin des Champs et Saint Pol de Léon), Lunesol (à Paimpol et Tréguier), Traou An Douar (à Lannion et Perros Guirrec), Konkar’BIO à Concarneau et la Biocoop à Quimper.


Exposé des motifs de la convention :

« La campagne « Graines d’une Bretagne d’avenir » est menée pour promouvoir le travail de sélection et de production-multiplication de semences de variétés-populations. La sélection étant un travail de co-évolution entre un milieu, une plante et un être humain, elle se réalise en plein champ, dans la diversité des territoires, et en considérant la graine comme un être végétal vivant et un commun inaliénable.
Cette campagne doit aboutir à moyen terme, en 2020, à l’édition d’un catalogue de semences de variétés-populations puis, à terme, à la création d’un établissement semencier en Bretagne.
Elle est conduite par Minga, le GAB 29, l’Alliance des cuisiniers Slow Food et le Syndicat des Artisans Semenciers.
Elle s’inscrit dans un contexte d’évolution industrielle de la bio, de développement des biotechnologies, de réchauffement climatique et d’érosion alarmante de la biodiversité.
Elle vise à permettre aux paysans de rester indépendant de leur choix de culture par des semences librement reproductibles pour améliorer d’une part la sélection des variétés-populations et d’autre part les pratiques culturales agricoles.
Elle vise également à encourager des coopérations professionnelles de proximité entre les agriculteurs, les artisans semenciers, les jardiniers, ainsi que les échanges avec des cuisiniers, des transformateurs, des commerçants, des chercheurs et des collectivités locales pour développer l’accès des produits alimentaires issus de ces variétés.
Le projet de développement d’une économie de proximité et de qualité dans lequel cette campagne s’inscrit doit susciter un dialogue permanent et égalitaire entre savoir-faire et connaissance sur le vivant.
Cette campagne doit permettre d’examiner la mutualisation de moyens logistiques contribuant à une sobriété énergétique. »