Archives de l’auteur : Minga

Azade, adhérent de Minga depuis 2011.

f.verjus2Fondée à l’initiative de François Verjus en 2011, l’entreprise Azade importe des jus de fruits d’Arménie distribués dans des cafés, des restaurants, des bars et des épiceries de proximité.

C’est en 2006, à l’occasion d’un séjour estival en Arménie, que François, par la qualité des échanges avec les habitants rencontrés, s’interroge sur son mode de vie et son engagement professionnel en tant que cadre de gestion dans une grande entreprise de BTP.  Son activité d’élaboration et de contrôle des normes de gestion du groupe lui donne de moins en moins de satisfaction.  La perspective d’une évolution de carrière où la capacité à montrer son allégeance est plus importante que la responsabilité de mener un travail à bien, l’invite à prendre la tangente. Avec sa femme, ils décident en 2009 de prendre un congé sabbatique d’un an et, entre autres destinations, de retourner en Arménie. C’est au cours de ce voyage que germe l’idée de faire du « commerce équitable » avec l’Arménie.

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Les organisations patronales au service d’un changement de régime.

L’économie sociale et solidaire à la croisée des chemins.

La tentation d’un modèle autoritaire à la chinoise fait son chemin dans l’esprit des organisations patronales, et ce d’autant que leur représentativité est de plus en plus contestée par leurs bases. Le communiqué du 25 mai signé par toutes les organisations patronales y compris l’UDES (union des employeurs de l’économie sociale et solidaire) l’illustre bien.

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Edgard Pisani, grand serviteur de l’intérêt général.

utopie foncièreDans le cadre des campagnes « Alimentons-nous » en 2009 et Alimentons les Régions en 2010, nous avions rencontré Edgard Pisani avec les Editions du Linteau et il avait accepté notre proposition de rééditer son ouvrage « Utopie foncière ». La relecture de son livre a été particulièrement éclairante. Elle a confirmé l’importance de l’enjeu foncier, sa complexité et sa dureté. Aux plus jeunes d’entre nous, elle nous a fait connaître l’histoire politique de cette proposition de loi des officies fonciers.

A une autre occasion, il avait également partagé notre opposition aux propos de Pascal Lamy, secrétaire général de l’OMC, publiés dans une tribune du journal Libération. Cela nous avait conduit à éditer un ouvrage collectif en réponse,  à y porter la contribution d’Edgard Pisani et à reprendre pour titre ses propres mots :  « Seule la diversité cultivée peut nourrir le monde » , issus de son livre « Un vieil homme et la terre »( 1).

Nous tenons à saluer la mémoire d’Edgard Pisani, son honnêteté intellectuelle et sa qualité de grand serviteur de l’intérêt général.

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Note :
(1) Un vieil homme et la terre. Neuf milliards d’êtres à nourrir. La nature et les sociétés rurales à sauvegarder, L’histoire immédiate, Paris, Éditions du Seuil, 2004, 231 p (retour au texte1)

La biodiversité cultivée est aussi une affaire de métiers. Pour une reconnaissance du métier d’Artisan Semencier.

Historiquement, la sélection et la production de semences constituaient une pratique et un savoir-faire paysan, et plus modestement des jardiniers. L’exode rurale, l’évolution des modes de vie, des technologies et de l’organisation de l’économie ont profondément bouleversé cette situation.

Quand plus de 85 % des aliments commercialisés dans les magasins bio sont issus de semences présentées comme « modernes » (dont des hybrides F1, CMS, OGM cachés…), les postures de principe qui refusent toute évolution ne tiennent plus. Quand plus de 75 % des variétés traditionnelles ont disparu de la circulation depuis 50 ans, il est plus que temps d’arrêter l’hémorragie.

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