La sécurité alimentaire : moins de marketing, plus de bouchers.

À travers la crise récente de la substitution viande bovine-cheval, l’agro-industrie montre une fois plus, qu’entre le secret commercial et l’information des consommateurs, elle arbitre toujours au profit du premier. Le gouvernement peut le déplorer, mais force est de constater que l’agro-industrie, c’est d’abord et avant tout de l’agrobusiness.

Cette nouvelle crise engendre fatalement une crise de confiance des consommateurs. Elle va injustement frapper tous les éleveurs de la même façon alors que beaucoup œuvrent depuis des années pour tirer leur métier par le haut, malgré la hausse du prix de l’énergie, de l’aliment pour bétail et le manque de solidarité agricole des grandes exploitations céréalières orientées vers la spéculation alimentaire et la production d’agrocarburant.

La volonté des consommateurs invités à manger moins de viande, mais de meilleure qualité, exige le développement d’abattoirs de proximité indépendants et le développement de la profession de boucher, nettement plus crédible pour informer le consommateur que des étiquetages invérifiables. C’est donc une politique de coopération professionnelle de proximité entre éleveurs, bouchers, commerçants, restaurateurs qu’il convient aujourd’hui d’encourager. Tel est aujourd’hui le sens des actions que conduit Minga à son niveau par des initiatives telles que « Place Affaire » ou le Système d’Analyse des Filières.

Le conseil d’administration de Minga,
le jeudi 28 février 2013